Analyse générale

En résumé

Une fois n’est pas coutume, nous allons débuter ces perspectives par une rétrospective! L’année qui vient de s’écouler a en effet été extraordinaire, dans le sens littéral du terme.


 

Une fois n’est pas coutume, nous allons débuter ces perspectives par une rétrospective! L’année qui vient de s’écouler a en effet été extraordinaire, dans le sens littéral du terme. Une crise sanitaire sans précédent a secoué l’économie mondiale depuis le début de l’année 2020 et continue de menacer l’ensemble des pays. Ces derniers naviguent à vue face à l’inconnu et tentent tant bien que mal de répondre aux impératifs du moment, tant pour protéger la population que pour éviter un naufrage économique.

A l’heure où vous lirez ces quelques lignes, la situation aura sans doute évolué. Les décisions prises auront été évaluées avec plus de précision, que ce soit dans le sens d’une confirmation ou d’une infirmation de la pertinence des choix. Mais une chose est certaine: l’impact de ces décisions aura eu un effet majeur sur la vie des entreprises.

Cette crise montre que politique et économie ne peuvent être dissociées. Le cadre dans lequel les entreprises évoluent influe directement sur leur développement. Cela semble évident au niveau législatif ou fiscal, dans la mesure où les décisions prises s’appliquent généralement directement à elles. Ça l’est toutefois moins dans d’autres domaines. Or, la période troublée que nous connaissons a mis en exergue l’importance de finances saines, qui ont permis à la Suisse de dégager rapidement les montants nécessaires pour éviter des faillites en cascade. La collaboration avec les milieux bancaires a été déterminante et a également permis aux entreprises d’envisager une poursuite de leurs activités dans un contexte un peu plus serein. Qui dit finances saines dit également conditions cadre concurrentielles et choix politiques ciblés. Les premières sont indispensables pour un petit pays comme la Suisse, qui ne peut compter ni sur des ressources naturelles importantes ni sur un grand marché intérieur pour lui garantir sa prospérité. Les secondes permettent de gérer les fonds publics avec la plus grande efficience possible.

Lors de cette période, le rôle de l’Etat a été central. Tout d’abord en décrétant une situation d’urgence et en ordonnant le gel de certaines activités pour des raisons sanitaires. Ensuite en intervenant massivement pour venir en aide aux entreprises, touchées par la crise et les mesures imposées. Mais cette omniprésence de l’Etat a été dictée par une situation exceptionnelle; elle doit être perçue comme régulatrice et surtout temporaire. Nous devons lutter contre les velléités de gonfler l’appareil étatique, pour en faire un mammouth centralisateur. Nous devons pouvoir revenir à une normalité, sans doute réinventée, le plus rapidement possible et retrouver les conditions qui font de la Suisse un pays attractif, bien géré et à la qualité de vie élevée.

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