En savoir plus sur le projet AVS 21

En résumé

Interview de Roxane Zappella sur le projet AVS 21

Après le Conseil des Etats, le Conseil national maintient le relèvement de l’âge de la retraite des femmes de 64 ans à 65 ans. Est-ce la bonne solution ?

 

Il est nécessaire de stabiliser le financement de l’AVS jusqu’en 2030. La population vieillit et les caisses de cette assurance se vident. L’augmentation de l’âge à la retraite des femmes de 64 ans à 65 ans permettra de faire économiser à l’AVS 10 milliards de francs sur une période de dix ans, mais en contrepartie cette progression doit se faire par paliers et surtout avec une juste compensation pour les femmes de la génération transitoire.

 

Que faut-il penser de l’élargissement des mesures compensatoires prônées par le Conseil national en faveur des femmes ?

 

Le Conseil des Etats a proposé un système trop restrictif avec des mesures compensatoires insuffisamment élevées pour les femmes. L’approche du Conseil national est déjà plus adaptée avec un volume compensatoire proche de celui du Conseil fédéral car il faut des mesures justes et équitables pour les femmes si l’on souhaite faire passer cette réforme au sein de la population par la suite.

Notre Fédération soutient à minima la solution prônée par le Conseil fédéral dont le volume de compensation est de 33%. Le modèle du Conseil national, avec un volume de 40% va dans la bonne direction et il a l’avantage de présenter des mesures plus généreuses pour les femmes qui en ont le plus besoin, c’est-à-dire celles avec un revenu modeste.

 

De quelle manière cette réforme de l’AVS va-t-elle être financée ?

 

Le Conseil fédéral a proposé des mesures touchant aux coûts et aux recettes. Pour ce qui est des coûts, le relèvement de l’âge de la retraite, les mesures compensatoires qui l’accompagnent et la flexibilisation de la retraite permettront de réduire le besoin financier de l’AVS.

Pour ce qui est des recettes, le Conseil fédéral a soumis au Parlement une augmentation de la TVA de 0,7 point de pourcentage. Jugeant ce relèvement excessif, le Conseil des Etats a plaidé pour 0,3 point et le Conseil national plutôt pour 0,4 point. Notre Fédération souscrit à une augmentation limitée de la TVA à 0,3 point car une hausse supplémentaire n’est pas nécessaire compte tenu aussi de la situation économique actuelle.