Local et international sont interdépendants

En résumé

Le sort de l’accord de partenariat économique avec l’Indonésie se décide le 7 mars. Cet accord de libre-échange permettra aux entreprises suisses d’accéder de manière facilitée au marché en pleine croissance du quatrième pays le plus peuplé au monde.

Il contient des dispositions contraignantes en matière de développement durable et répond ainsi véritablement aux préoccupations environnementales. Les enjeux de cette votation  vont toutefois au-delà de l’accord lui-même. La politique économique extérieure de la Suisse est en effet de plus en plus souvent contestée par des milieux hétérogènes qui se méfient de l’international et soulignent les mérites du local. C’est faire peu de cas des faits et de l’histoire de la réussite de la Suisse. Sans vaste marché intérieur, mais disposant d’une économie particulièrement intégrée dans les chaînes de valeur mondiales, la Suisse a un besoin vital d’ouverture, pour ses exportations comme pour ses importations. Elle fait partie des pays dont le produit intérieur brut dépend le plus du commerce extérieur.

Même si l’Union européenne demeure naturellement son premier client, la Suisse a besoin de diversifier ses partenaires. Depuis des décennies, elle développe avec patience, le plus
souvent dans le cadre de l’AELE, un réseau d’accords de libreéchange qui ouvrent les marchés étrangers aux entreprises suisses en réduisant ou en supprimant les barrières commerciales.

Ces accords renforcent les relations avec des partenaires de poids et évitent aux entreprises helvétiques d’être discriminées par rapport à leurs concurrentes étrangères. Ce ne sont pas seulement les grandes entreprises qui en bénéficient: les PME sont largement gagnantes des accords de libre-échange, comme l’a relevé récemment une analyse du Secrétariat d’Etat à l’économie.

En cette période de grande difficulté pour les entreprises, la Suisse doit plus que jamais poursuivre sa politique d’ouverture, assurer l’accès au marché européen, adapter et renforcer le réseau d’accords de libre-échange et encourager les discussions au niveau multilatéral. Cela bénéficiera aux entreprises actives à l’international comme à l’ensemble de l’économie suisse. Les entreprises suisses sont interdépendantes et la bonne santé des unes rejaillit sur les autres. C’est pourquoi local et international ne s’opposent pas: ils se complètent.

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