Toujours le riche de quelqu'un

En résumé

C’est le mantra dans les rangs de la gauche genevoise et de ses amis des syndicats: faire payer les riches! 

C’est le mantra dans les rangs de la gauche genevoise et de ses amis des syndicats: faire payer les riches! Contribution de solidarité sur les grandes fortunes, les successions et les donations, doublement de l’impôt immobilier complémentaire, ou encore suppression de l’imposition selon la dépense ou du bouclier fiscal, qui permettent à la fiscalité genevoise de ne pas être confiscatoire, anticonstitutionnelle. Aucun domaine ou presque n’est oublié. 

Tous ceux qui paient des impôts, qu’ils soient contribuables physiques ou personnes morales – donc les entreprises, petites ou grandes – y passent. Que ce soit à travers des projets qui veulent rendre gratuits le parascolaire et les crèches, ou introduire un revenu de base inconditionnel ou un congé parental. Sans parler de l’initiative syndicale qui vise à créer des milliers d’emplois à but non lucratif dans la fonction publique, pour quelque 100 millions supplémentaires par an.

Le problème, c’est que ces soi-disant riches paient l’immense majorité des prestations de l’État par le biais de leurs impôts. À Genève, 0,2% des contribuables physiques rapportent 17,4% des impôts sur le revenu, 4,1% en génèrent près de la moitié (47,6%), et 15,2% près des trois quarts (73,8%). Si quelques-uns de ces contribuables partent, devinez sur qui pèsera la lourde charge de l’État. Certainement pas les 36,2% de contribuables qui ne paient pas d’impôt. C’est donc la classe moyenne qui passera à la caisse. On est toujours le riche de quelqu’un!

La situation est encore plus fragile avec les entreprises, puisque 0,1% d’entre elles rapporte la moitié des recettes «personnes morales» (49,5%). Contrairement à ce que veulent nous faire croire la gauche et les syndicats, Genève est déjà très gourmande en matière de prélèvements fiscaux, puisque c’est le canton qui taxe le plus en Suisse.

Il faut mettre fin à ce délire qui veut encore alourdir la fiscalité, en rejetant sèchement ces projets. Comme Genève l’a fait, en refusant l’initiative 99% lors des dernières votations. On comprend d’ailleurs mal pourquoi les syndicats reviennent avec une nouvelle initiative qui s’en approche étrangement, directement à l’issue de cette votation.