Les enjeux

En Europe, avec la guerre entre l’Ukraine et la Russie, comme dans le reste du monde, la situation en matière de politique de sécurité est devenue plus instable. Dans ce contexte particulier, la Suisse a l’obligation de se protéger et de se prémunir contre d’éventuelles attaques, en renforçant la sécurité de son espace aérien, en modernisant son armée ou en accroissant sa protection contre les cybermenaces.
Avec le déclenchement de la guerre en Ukraine, les tensions géopolitiques ont fortement crû et alimentent les débats sur la politique de sécurité de la Suisse. Si les dépenses militaires ont constamment été réduites depuis les années 1990, passant de 15,7% à 6,8% des dépenses fédérales annuelles en 2019, le Parlement a décidé, avant l’été 2022, d’augmenter progressivement les dépenses de l’armée à partir de 2023, de sorte qu’elles représentent au moins 1% du PIB (contre 0,67% en 2019) au plus tard en 2030. Les mesures d’économie ont fait apparaître des lacunes de capacités qu’il s’agit dorénavant de combler au plus vite. Le 7 septembre 2022, le Conseil fédéral a approuvé un rapport complémentaire à celui sur sa politique de sécurité. Tout en respectant le principe clé de la neutralité pour la Suisse, il souhaite orienter la politique de sécurité et de défense de la Suisse vers la coopération internationale.

Les priorités de la FER Genève

  • Accroître la sécurité aérienne par le remplacement des anciens avions de combat par des F-35A et le système sol-air Patriot ;

  • Soutenir la modernisation des forces terrestres afin d’avoir une armée plus mobile et polyvalente ;

  • Veiller à ce que l’armée possède une cyberdéfense adéquate afin de se protéger efficacement contre les attaques informatiques.

Pour faire face aux différentes menaces et dangers en termes de sécurité internationale, la Suisse a décidé de s’équiper de nouveaux avions de combat, de moderniser son armée et de se prémunir contre les attaques informatiques.
De manière parallèle, la modernisation des capacités et moyens de l’armée doit être accélérée. Cela passe par une protection efficace de l’espace aérien. La Suisse s’équipera d’un système alliant avions de combat modernes et moyens de défense sol-air pour se protéger contre des attaques. Le Conseil fédéral a opté à cette fin pour des avions de combat F-35A et un système de défense sol-air Patriot. Il a demandé au Parlement les crédits d’engagement pour acquérir ce matériel militaire. Ce dernier a adopté le message et a explicitement chargé le Conseil fédéral de signer le contrat d’achat du F-35A d’ici à fin mars 2023. Le 19 septembre 2022, la Suisse a signé le contrat d’acquisition avec le gouvernement américain. La livraison devrait s’effectuer entre 2027 et 2030.
Le deuxième axe est celui de la modernisation des forces terrestres. La réalisation du projet de développement de l’armée a commencé en 2018 et se poursuivra au cours des prochaines années afin d’adapter la structure de l’armée à la menace actuelle. L’accent sera mis sur la mobilité et la polyvalence. Les projets d’acquisition seront soumis au Parlement par l’entremise des prochains messages sur l’armée.
Le dernier volet est celui de la cybersécurité. La stratégie cyber trace en particulier l’axe à suivre par le département en matière de cyberdéfense pour les années 2021 à 2024. L’objectif principal est de lutter contre les cyberattaques visant les intérêts de la Suisse et de se prémunir contre les vulnérabilités. Compte tenu de l’importance croissante de la cybersécurité, le Centre national pour la cybersécurité sera rattaché au département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports au cours de l’année 2023 et transformé en un office.

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